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Un aperçu de la Chine

Thé de Chine

          En Chine, offrir une tasse de thé aux hôtes est une tradition millénaire, qui a une grande connotation culturelle.
          Le thé est une spécialité chinoise universellement connue, dont l'existence remonte, d'après les annales historiques, à plus de 3000 ans. Grand connaisseur en thé, Lu Yu (733-804), de l'époque Tang (618-907), a écrit un Livre du Thé, véritable traité exposant le rituel devant accompagner la dégustation de ce délicat breuvage. Depuis, l'habitude de boire du thé s'est répandue chez les Chinois, et de nos jours, cette boisson est l'une des plus appréciées dans de nombreux pays.

          En Chine, la plantation du thé s'est développée principalement dans les zones de collines au sud du Yangtsé, dont le climat tempéré et humide est favorable à la croissance du théier. En général, les thés de marque proviennent de célèbres montagnes ou de régions pittoresques : le Longjing (Puits du dragon) est cultivé sur les rives du lac de l'Ouest de Hangzhou, le Biluochun et l'Aiguille d'argent poussent dans le bassin du lac Taihu, les monts Wuyi produisent le thé Yancha, les monts Lushan, le thé Yunwu et le monts Huangshan, le Maofeng. Si ces thés de marque sont très appréciés, c'est parce qu'ils sont cultivés dans des sols et sous des climats excellents et sains et qu'ils contiennent de nombreuses substances utiles à la santé. Du point de vue thérapeutique, le thé est recommandé pour abaisser la fièvre, dissiper les toxines accumulées, mincir et retrouver de l'énergie. II est considéré en Chine comme le cadeau préféré parmi toutes sortes de présents.

          La Chine possède de multiples espèces de thés que l'on a classées en six séries : le thé rouge, le thé vert, le thé blanc, le thé au jasmin, le thé Oolong et le thé en brique ou en galette. La demande des consommateurs, la manière de déguster le thé et les processus de préparation varient selon les régions. Les gens du sud préfèrent le thé vert, alors que les gens du nord aiment le thé au jasmin. Dans de vastes régions au sud du Yangtsé, on garde encore l'habitude de prendre du thé dans le salon familial, et au Sichuan, on aime à bavarder dans les maisons de thé, où l'on déguste le thé parfumé dans des tasses posées sur des soucoupes, en porcelaine très recherchée.

          Les gens du Fujian et du Guangdong sont de gros consommateurs du thé Oolong, et les ethnies minoritaires du Yunan aiment le thé grillé, le thé en brique et le thé infusé selon trois procédures. Les Tibétains ont leur thé au beurre et les Mongols leur thé salé au lait de vache ou de brebis. Toutes ces pratiques différentes reflètent les moeurs propres aux habitants de diverses régions.

          Le cérémonial japonais de la préparation du thé, mondialement connu, tire son origine du rite du thé en Chine. Le rituel chinois, qui remonte loin dans l'histoire, met l'accent sur le processus de la préparation du thé et les différentes étapes à respecter. A la Cour impériale des Qing (1644-1911), on servait du thé aux hôtes en suivant un processus strict : la dégustation du thé, la fixation de l'espèce de thé, l'exposition du service à thé, le lavage des récipients, le dosage du thé à servir et l'infusion du thé dans de l'eau bouillonnante, enfin, on offrait le thé, d'abord aux hôtes, puis aux maîtres.

          Aujourd'hui, lorsqu'on se promène dans les anciens palais impériaux de Pékin ou d'autres villes, il est possible de voir cet ancien cérémonial chinois. L'ethnie bai du Yunnan a conservé un cérémonial très original: on offre, d'abord, du thé sucré signifiant le respect envers les hôtes, puis, du thé amer qui incite au bavardage, enfin, du thé au miel, au riz grillé, etc., qui laissent un bon souvenir aux hôtes.
          En Chine, prendre du thé était considéré comme une habitude louable surtout chez les lettrés et les hauts fonctionnaires. Le service à thé prit forme sous les Tang : il se compose d'une théière, de tasses et de soucoupes. Le service à thé en porcelaine est très recherché, celui en céramique, un peu banal, et celui en métal, plus médiocre.
          Pour préparer le thé Oolong, il faut non seulement de l'eau bien bouillonnante, mais aussi un service à thé composé d'une théière en grès rouge et de soucoupes en porcelaine blanche. Pour servir du Longjing, il faut un récipient en verre, car il peut donner un effet parfait de transparence pour la boisson au-dedans qui est recherchée pour la couleur et la forme des feuilles infusées, de plus, il est mieux d'employer de l'eau provenant de la fontaine de la Course du Tigre, à proximité du lac de l'Ouest de Hangzhou.
          Tout comme les soieries chinoises, le thé fut exporté en grandes quantités vers les pays occidentaux à travers les Routes de la soie. De nos jours, le thé chinois se vend bien dans le monde entier: le thé rouge de Qimen est considéré comme numéro 1 sur le marché de Londres, le thé vert de Tunxi est apprécié, depuis longtemps, par les Marocains, et le Tieguanyin d'Anxi, qui a une propriété anticancéreuse; attire l'attention des consommateurs de divers pays. Aujourd'hui, le mode de vie change, et le rythme de la vie s'accélère. Pour répondre aux besoins du marché, diverses sortes de boissons fabriquées à base de feuilles de thé ont fait leur apparition. Au fur et à mesure du développement de l'économie de marché, la culture du thé se dirige vers une nouvelle étape.

 

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